Tracé jacquaire «Voie littorale» Le Verdon-sur-Mer- Soulac-sur-Mer

À quelques 500m du débarcadère, la Pointe de Grave dévoile un spectaculaire panorama sur l'estuaire de la Gironde, la côte charentaise, le phare de Cordouan et les premiers ouvrages du Mur de l'Atlantique. Dans la traversée de ce petit bout de fin des terres, plusieurs mémoriaux racontent une page d'histoire du 20ème siècle. C’est l’occasion de découvrir celle de l'héroïque opération Frankton, ainsi que le mémorial aux Américains du Général Pershing, dont nous célébrons en 2017, le centenaire de leur décisive intervention.

A travers un joli sous-bois, le sentier balisé GR8 conduit vers le chemin de Compostelle - Voie de Soulac au départ du petit train touristique Pointe de Grave-Soulac et de la Vélodyssée. Sous le couvert d'une belle forêt de feuillus, il longe la voie du petit train et passe devant la Maison de Grave, un ensemble de bâtiments construits au 19ème siècle pour loger les ouvriers qui luttaient déjà contre l'érosion du littoral sur la Pointe Saint Nicolas. Restauré par le Conservatoire du Littoral.

Alternant la piste et le GR8 (parfois escarpé), on atteint la dune des Arros, préservée de l'érosion marine grâce aux travaux de défense mis en œuvre dans les années 1930, qui confèrent à ce site du mur de l'Atlantique un caractère exceptionnel. La totalité des ouvrages fortifiés de la batterie côtière des Arros est encore en place ; de nombreux cratères de bombes semblent "fossilisés" et témoignent de l'importance des bombardements d’Avril 1945.

Le GR rejoint le chemin au terminus du petit train et son aire de pique-nique ombragée. Aux premières maisons de Soulac, continuer tout droit jusqu'au front de mer et l'avenue de la brigade Carnot . Une réplique de la célèbre statue de la Liberté fait face à l'océan et au mémorial de la bataille pour la libération de la poche du Médoc du 20 Avril 1945. Continuer sur le front de mer et prendre la rue Jeanne d'Arc ou la rue de la Plage pour rejoindre la basilique Notre-Dame de la Fin des Terres. Encore serti dans son écrin de sable, ce joyau de l'art roman remanié plusieurs fois est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des Chemins de Saint Jacques de Compostelle depuis décembre 1998.